Grâce à des étudiants en ingénierie, un petit garçon de six ans né sans avant-bras droit peut aujourd'hui vivre comme tous les enfants de son âge. Une prothèse imprimée en 3D et contrôlée par son biceps lui permet d'effectuer des tâches simples, le tout pour à peine 260 euros.



Né sans avant-bras droit, un petit garçon américain de six ans a bénéficié de l’aide d’étudiants en ingénierie pour surmonter son handicap. Grâce à une imprimante 3D et à des pièces d’une valeur d’à peine 350 dollars (environ 269 euros), ils ont fabriqué une prothèse myoélectrique. Un outil bien moins coûteux qu’une prothèse traditionnelle pour enfant, qui peut coûter 40.000 dollars (environ 30.000 euros).  Une prothèse myoélectrique pour effectuer des tâches simples Albert Manero, étudiant en ingénierie aérospatiale à la University of Central Florida a été contacté par les parents du petit Alex Pring, à la recherche d’une solution peu coûteuse qui permettrait à leur fils de ne plus souffrir de ce manque. “J’essaie vraiment de faire les choses comme les autres enfants en utilisant ce que j’ai. Mais ça devient de plus en plus difficile en grandissant”, explique Alex au journal local Orlando Sentinel. Avec d’autres volontaires de l'association Enabling the Future, dédiée aux solutions pour personnes handicapées, Albert Manero a donc conçu une prothèse sur mesure, que le petit garçon peut utiliser grâce à l’énergie produite par les muscles du haut du bras. Des électrodes placées sur son biceps permettent de convertir les contractions musculaires en force électromotrice : c’est le principe de la myoélectricité.  Le dispositif permet à Alex Pring d’effectuer des tâches simples avec son bras droit comme saisir un objet, lancer et attraper une balle, ou faire un vrai câlin à ses parents, avec ses deux bras. “Il a appris plutôt vite. La première chose qu’il a fait quand il a vraiment pu contrôler sa prothèse, c’était de faire un câlin à sa mère”, raconte Albert Manero. Une alternative aux coûteuses prothèses pour enfant  Les ingénieurs ont diffusé les plans de leur prothèse sur Internet, afin que n’importe qui ayant accès à une imprimante 3D et aux pièces nécessaires puisse la reproduire. Les prothèses classiques pour enfant sont particulièrement difficile à produire et donc chères, explique Albert Manero, car les composants utilisés sont bien plus petits et leur assemblage requiert du temps et de la minutie.  Au fur et à mesure de la croissance de l’enfant, elles doivent être remplacées. C’est pourquoi la plupart des compagnies d’assurance refusent d’en assumer les coûts. Or, le Centre pour le contrôle des maladies et la prévention affirme qu’aux États-Unis, environ 1.500 bébés naissent chaque année avec des bras ou mains manquants ou déformés.

source : maxisciences